La commune d’Arces-sur-Gironde occupe un balcon qui domine l’estuaire de la Gironde, à la frontière entre les rives viticoles de l’estuaire et la plaine saintongeaise, et à quelques encablures de l’agglomération de Royan.
Entre ces différents paysages, l’histoire de ce territoire est marquée par les rapports avec un environnement spécifique (le vent, l’eau…) et par la présence forte de plusieurs gros domaines et même de châteaux.
L’estuaire de la Gironde est un des plus grands estuaires d’Europe et, écologiquement, un des plus riches. Qu’il s’agisse d’utilisation de la ressource en eau, de tourisme, de pêche et de cultures marines, de paysages et de biodiversité, il revêt une identité environnementale mais aussi patrimoniale particulière.
La commune d’Arces-sur-Gironde, d’une superficie de 2 174 hectares, se situe sur la rive droite de l’estuaire de la Gironde dont elle est largement séparée par les communes de Barzan et de Talmont-sur-Gironde. Elle présente toutefois une petite façade sur l’estuaire, large d’un kilomètre. La commune s’étend jusqu’à environ 6 kilomètres à l’intérieur des terres.
A mesure que l’on se rapproche de l’estuaire de la Gironde, on traverse à Arces plusieurs strates paysagères. Au nord et à l’est, la champagne de Saintonge, venant de Cozes, présente un paysage très ouvert, au relief peu accentué, couvert de champs céréaliers et de quelques vignes. Cette champagne est traversée par des routes et des chemins d’exploitation, autrefois plus nombreux. Le plateau culmine à Conteneuil et à Théon (52 et 53 mètres d’altitude).
Ce paysage s’achève sur une ligne d’axe nord-ouest/sud-est constituée de bois (notamment entre Chassagne et le Maine-Moutard, et près du Breuil) et de vallons. Ces derniers servent de réceptacle à des sources, comme à Fontdouce, et surtout à de petits cours d’eau comme celui qui tangente le bourg, et comme les rivières du Désir et de Bardécille qui marquent les limites ouest et sud-est de la commune. Le vallon irrigué par le Désir et par le ruisseau descendant du bourg, est dominé par la route d’Arces à Épargnes.
À cette première ligne succède une autre, toujours d’orientation nord-ouest/sud-est. Il s’agit ici de collines qui relient Brézillas, Liboulas et le bourg, culminant à 41 mètres d’altitude. C’est sur cette ligne battue par les vents d’ouest que se sont implantés plusieurs moulins. Depuis cette hauteur, le regard embrasse l’estuaire de la Gironde, depuis les collines de Barzan jusqu’à la pointe de Meschers, en passant par Talmont-sur Gironde, avec le Médoc en arrière-plan.
Une seconde champagne prend naissance du haut de cette ligne de collines, et s’abaisse en pente douce en direction de l’estuaire. À l’ouest et au sud, elle vient mourir dans des marais côtiers. Au sud, c’est là que prend fin le territoire d’Arces, en bordure des marais de Talmont. À l’ouest, s’étendent les marais des Barrails, quadrillés de fossés, couverts de champs et de prairies, et ponctués de quelques tonnes de chasse. Un bras de terre avance toutefois vers l’ouest autour de la ferme de Palus. Il se prolonge par un îlot, celui de Dau, terminé par une petite pointe rocheuse où ont pris place des carrelets.
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