Page 8 - bulletin Arces-sur-Gironde Janvier à Mai 2018
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Vie de la Commune
Restauration de l’Eglise Saint Martin
Eglise (partiellement) romane. Les origines de cette église semblent remonter au moins au XIe siècle.
Cédée en 1086 à l'abbaye Saint-Étienne de Vaux, elle sera reconstruite au cours du XIIe siècle. De cette période date son absi- de à trois pans, de style roman, seul vestige de l'édifice originel, qui sera considérablement remanié au cours de son histoire. D'importants travaux ont lieu à partir de 1670, lesquels modifieront la structure de la nef. La façade, quant à elle, fut édifiée en 1703, époque où furent aussi refaites les voûtes de la nef grâce à une donation de Louis XIV.
Cette église se présente suivant un plan traditionnel en Saintonge : nef unique, transept et cœur terminé par une abside.
La sculpture romane de cette église est de très grande qualité. Les arcatures qui animent l’abside à l’intérieur comme à l’exté- rieur sont ornées de chapiteaux où on reconnaît la Pesée des âmes, des rinceaux, feuillages et animaux fantastiques. La même exubérance se retrouve sur les modillons qui supportent la corniche : danseuses, acrobate, masque grotesque. La décoration de l'abside fut entièrement repensée au XIXe siècle : de cette époque datent les peintures murales et la voûte céleste peinte sur le cul de four. Le cœur est entièrement peint en 1887 par L.Augier et L.Millet. Les vitraux et la statuaire ornant l'édifice datent également de cette même époque. Le retable qui se trouve dans le chœur fut restauré en 1994.
Les fondations sont réalisées en pierre de Tesson, les bases en « pierre fine » de Thénac et les fûts (partie cylindrique des co- lonnes) en « belle pierre » de Thénac. L’église est construite en moellon avec parement en pierre de taille.
L'entrée et la nef en berceau brisé, remaniées au XVIIe siècle, aboutissent à la croisée du transept délimitée par des colonnes solides soutenant le clocher dont la voûte assez empirique rappelle l'arc de cloître. Le plus élégant est le chevet divisé par des contreforts-colonnes, entre lesquels des arcs brisés forment relief au-dessus des fenêtres sous voussures et archivoltes plein cintre. La chapelle située à main droite de l'église s'appelle "chapelle de Bresillas" ; celle située à gauche s'appelle "chapelle Saint-Laurent". L'église Saint-Martin, de style roman est classée aux monuments historiques.
En 1505 Guillaume du Breuil demande a être inhumé dans l’église et au 18ème siècle la chapelle sud servira de sépulture aux membres de la famille de Théon (Alexandre-Eutrope du Breuil de Vérac y est inhumé en 1763
Les travaux ont débuté le 1er Février et devraient se terminer fin Juillet 2018. Ils concernent la croisée, le bras sud du transept et la chapelle des Bresillas au sud. Le cabinet SUNMETRON, Madame Ricaud , Architecte du Patrimoine, est maître d’œu- vre. Les entreprises retenues sont : HORY - CHAUVELIN Saintonge 17 Saintes dont le siège social est situé entre Saumur et Chinon aura en charge le gros œuvre. Parmi ses références on peut citer entre autres : La restauration des remparts de Saint- Emilion, le Phare de Cordouan, l’Eglise de Médis, le Château des Mazières-en-Gatines (79) le Château d’Azay-le-Rideau, le Château de Chenonceau.
L’Atelier ARCOA 75 Paris 3ème assurera la restauration des décors peints. Ils ont travaillé, entre autres, sur la
restauration des décors de la Cathédrale de Poitiers, le Cathédrale de Strasbourg, la Chapelle du Sénat.
Les Etablissements DUPUY 33 Languoiran pour la restauration des vitraux. Leurs références : le Phare de Cordouan, l’Eglise d’Ars-en-Ré, la Cathédrale de Bordeaux.
Première étape :
Les tours d’étaiement (échafaudages) vont permettre aux maçons de travailler sur la voûte et
les arches. Les pierres des arcs Ouest et Est de la croisée du tran- sept, qui sont abîmées, seront remplacées. Les pierres étant solidaires les unes aux autres (voussoirs), il est donc indispensa- ble de mettre en place des vaux en bois afin de les bloquer.
Les dalles du sol du transept sud sont déposées car un affaisse-
ment est constaté et doit être sondé par des archéologues de
l’INRAP avant une nouvelle pose.
Un piquage des enduits et joints en ciment des murs est effectué, puis un remaillage et injection de coulis, avec un badigeon à la chaux teintée à l’ocre jaune.
La dalle du clocher sur laquelle est posé le beffroi de la cloche, actuellement en béton et surchar- geant la voûte en pierre sera cassée et refaite avec une chape à la chaux (à l’ancienne).